[1]
Fût-ce, ne serait-ce que: servent à exprimer une supposition:
- J'y arriverai, fût-ce au détriment de ma santé (= même si c'est).
- Je passerai vous voir, ne serait-ce qu'une heure (= seulement)
[2]
1. Ne serait-ce que, ne fût-ce que (= quand ce ne serait que): Loc. à valeur restrictive et conditionnelle, toujours au sing., en position marginale ou en incise.
- Ne serait-ce, ne fût-ce que pour lui, que pour lui faire plaisir.
- Je soulève doucement le voile qui couvrait un visage aimé. Je pense avec un sourire : « Mon amour pour elle, vraiment, ne faisait qu'un avec le sentiment que j'ai de l'absolu. Quel dommage qu'elle n'en sache rien! Si elle avait, ne fût-ce qu'un instant, compris mon amour, elle n'aurait jamais pu s'en distraire, même pour danser. » (J. Bousquet, Trad. du silence, 1935-36, p. 68.)
2. Fût-ce: Même sens.
- Charité. − On se fait beaucoup d'illusions sur l'étendue de cette vertu (...). Ne jamais médire. Ne jamais parler en mal de qui que ce soit, fût-ce d'un enfant, à moins que cela ne soit utile (Dupanloup, Journal, 1851-76, p. 60).
- Pourtant elle n'achetait pas le journal, par défiance (...) et par une sorte de point d'honneur qu'elle se faisait de n'être pas volée, fût-ce d'un sou (France, Anneau améth., 1899, p. 367).
ㅡ Ne fût-ce que... Même si ce n'était que.
- Voilà donc que mes hommes avaient besoin de temps, ne fût-ce que pour comprendre un arbre (Saint-Exup., Citad., 1944, p. 544).
[3] Citations: http://www.dicocitations.com/citation.php?mot=fut-ce
- Despréaux est pour eux une grande autorité, ne fût-ce que parce qu'il est mort.
- Ce qui est doux, c'est d'être arrivé quelque part, fût-ce au bout du désespoir, et de dire: Ah! bon, c'était là. Je suis arrivé maintenant.
- Il est bon d'apprendre quelquefois aux heureux de ce monde, ne fût-ce que pour humilier leur sot orgueil, qu'il est des bonheurs supérieurs au leur, plus vastes et plus raffinés.
- Ne pas regretter ce qui n'est plus, car si rien ne changeait, tout deviendrait vite monotone, fût-ce la douceur.
- Personne ne peut tenir la vérité près de soi, fût-ce dans le cachot d'une formule. La vérité, on ne peut l'avoir, seulement la vivre.
- Ne négligez point votre style, quelque langue que vous parliez, quel que soit l'homme qui vous écoute, fût-ce même votre valet. Poursuivez les meilleurs termes et les expressions les plus heureuses que vous puissiez trouver.
- Ce bref séjour commun au fort de Brégançon ne fait que confirmer tout ce qui me sépare d'un président si imbu de ses prérogatives qu'il en arrive à traiter ses hôtes, fût-ce son premier ministre, avec une désinvolture de monarque.
- Avoir cru, fût-ce un instant, qu'un enfant pût souhaiter la mort d'un être vivant, eût-il la férocité d'un tigre, me fit monter la honte aux joues.
- Personne ne nous impose de savoir. Il le faut, un point c'est tout, fût-ce au prix de mal comprendre.
- Personne ne nous impose de savoir. Il le faut, un point c'est tout, fût-ce au prix de mal comprendre.
- Quand l'âme a soif, il faut qu'elle se désaltère, - Fût-ce dans du poison!
- excès, fût-ce dans ses aspects les plus obscurs, est aussi un élément structurant de notre nature.
- Avoir un mari - Ne fut-ce que pour l'heur d'avoir qui vous salue - D'un Dieu vous soit en aide! alors qu'on éternue.
- Ce que j'ai affaire avant mourir, pour l'achever tout loisir me semble court, fût-ce d'une heure.
- En quelque manière qu'on se puisse mettre à l'abri des coups, fût-ce sous la peau d'un veau, je ne suis pas homme qui y reculasse.
- La redite est partout ennuyeuse, fût-ce dans Homère.
- Un véritable homme de lettres, à la pensée de sa mort, est triste moins de mourir que de ne pouvoir concevoir sur la mort ne fût-ce qu'une seule pensée originale.
- Chaque jour, il faut danser, fût-ce seulement par la pensée.
- La liberté n'a pas de prix. On paye la rançon qui nous a été demandée - fût-ce notre chair - le jour où l'on a compris qu'on ne pouvait vivre sans elle.
- Fût-ce pour tout l'or du monde, je n'habiterais pas où Dieu n'est point servi.
- La fonction même du poète, en tant que mode de connaissance, n'est pour moi qu'une règle de vie qui nous tienne plus vivant, fût-ce à vif, sur l'autre versant de l'apparence.
- Posséder vers l'âge de trente-cinq à quarante ans, et ne fût-ce qu'une seule fois, une femme qu'on connaît depuis longtemps et qu'on a aimée, c'est ce que j'appelle planter ensemble le clou d'or de l'amitié
- Entre le chagrin et nous, il faut mettre des faits nouveaux, fût-ce de se casser le bras.
- Croire est une manière de connaître, ne fût-ce que connaître notre désir vital jusqu'à le formuler.
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