2008년 9월 17일 수요일

Quel place occupe le travail dans notre société ?

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Quelle place le travail occupe-t-il dans nos sociétés ?

A) Les anciens et le travail
1) Travail et loisir « La vie se divise en loisir et labeur, guerre et paix et parmi les actions, les unes concernent ce qui est indispensable et utile, les autres ce qui est beau….La guerre doit être choisie en vue de la paix et le labeur en vue du loisir, les choses indispensables et utiles en vue de celles qui sont belles…‘(VII 14 14)…Quant à l’exercice aux travaux guerriers on ne doit pas le pratique en vue de réduire en esclavage ceux qui ne le méritent pas mais d’abord pour ne pas être soi-même réduit en esclavage par d‘autres, ensuite pour rechercher l’hégémonie dans l’intérêt des gens subjugués par d’autres et non pour être le despote de tous et troisièmement pour se rendre maître de gens qui méritent d’être esclaves… » Politiques. Aristote VII 14 1333 b
2) Travail et conscience de son travail « Le savoir de la vie te semble donc meilleur que la vie même ? Ou bien, peut-être conçois[-]tu la science comme une vie supérieure et plus authentique puisque personne ne peut savoir si ce n’est celui qui saisit par l’intelligence ? Or qu’Est-ce que saisir par l’intelligence si ce n’est vivre dans une plus grande clarté et une plus grande perfection grâce à la lumière de l’esprit ? C’est pourquoi si je ne me trompe pas, tu n’as pas placé avant la vie quelque choses d’autre mais avant une certaine vie une vie meilleure ». Le libre arbitre. Saint Augustin.nrf 1998 œuvres I sous la direction de L Jerphagnon

B) La place du travail dans la modernité
1) Travail et mérite « Encore qu[e] la terre et toutes les créatures inférieures soient communes et appartiennent en général à tous les hommes, chacun pourtant a un droit particulier sur sa propre personne sur laquelle nul ne peut avoir aucune prétention. Le travail de son corps et l’ouvrage de ses propres mains , nous le pouvons dire sont son bien propre. Tout ce qui a été tiré de l’état de nature par sa peine et son industrie appartient à lui seul car cette peine et son industrie étant sa peine et son industrie propre, personne ne saurait avoir droit sur ce qui a été acquis par cette peine et cette industrie surtout s’il reste aux autres assez de semblables et d’aussi bonnes choses communes ». Locke Second traité de gouvernement civil. V 27 La nature montre qu’il y a une limite à l’accumulation. Locke donne plusieurs exemples à cette limite naturelle. Ainsi « avant l’appropriation des terres, celui qui amassait autant de fruits sauvages et tuait, attrapait ou apprivoisait autant de bêtes qu’il lui était possible mettait par sa peine, ces productions hors de l’état de nature et acquérait sur elles un droit de propriété : mais si ces choses venaient à se gâter et à se corrompre pendant qu’elles étaient en sa possession et qu’il n’en fit pas l’usage auquel elles étaient destinées si ces fruits qu’il avait cueilli se gâtaient, si ce gibier qu’il avait pris se corrompait, avant qu’il put s’en servir, il violait sans doute les lois communes de la nature et méritait d’être puni parcequ’il usurpait la portion de son prochain à laquelle il n’avait nul droit et qu’il ne pouvait posséder plus de bien qu’il n’en fallait pour la commodité de la vie… » V 38 Mais qu’Est-ce qui a tout gâté ? C’est l’argent pour Locke. Il écrit « Au commencement tout était comme une Amérique…Et il est à remarquer que dès qu’on eut trouvé quelque chose qui tenait auprès des autres la place de l’argent d’au jourd’hui, les hommes commencèrent à étendre et agrandir leurs possessions. Mais depuis que l’or et l’argent qui naturellement sont si peu utiles à la vie de l’homme par rapport à la nourriture, au vêtement et à d’autres nécessités semblables ont reçu un certain prix et une certaine valeur, du consentement des hommes quoique après tout le travail contribue beaucoup à cet égard, il est clair, par une conséquence nécessaire que le même consentement a permis les possessions inégales et disproportionnées. Car dans les gouvernements où les lois règlent tout, lorsqu’on y a proposé et approuvé un moyen de posséder justement et sans que personne ne puisse se plaindre qu’on lui fait tort, plus de choses qu’on peut consumer pour sa subsistance propre et que ce moyen c’est l’or et l’argent lesquels peuvent demeurer éternellement entre les mains d’un homme sans que ce qu’il en a, au-delà de ce qui lui est nécessaire soit en dagner de se pourir et déchoir, le consentement mutuel et unanime rend justes les démarches d’une personne qui avec des espèces d’argent agrandit, étend, augmente ses possessions autant qu’il lui plaît… » John Locke seconde traité de gouvernement civil. Chapitre V

2) Travail et maîtrise de la nature « …trouver une pratique , par laquelle connaissant la force et les actions du feu, de l’eau, de l’air, des astres, des cieux et de tous les autres corps qui nous environnent, aussi distinctement que nous connaissons les divers métiers de nos artisans, nous les pourrions employer de la même façon à tous les usages auxquels ils sont propres et ainsi nous rendre comme maîtres et possesseur de la nature ». Descartes.Discours de la méthode. VIème partie.
3) Travail et dépassement de soi Le travail se présente surtout comme négation du désir et du spontané et donc comme souffrance. Il se présente également comme une forme de discipline qu’il nous faut accepter et en cela il est intimement relié à la technique qui n’est qu’une émanation de ce travail. Ce moment du travail doit être tourné vers la distinction mais Hegel nous montre que je ne peux opérer ces distinctions si je ne travaille pas. Pourquoi parce que travailler c’est accepter cette discipline et donc c’est intégrer cette part d’autre en moi.
L’homme spontanément d’introduit pas nécessairement cette part d’autre en lui-même. Pour Hegel l’esprit se forme lentement ainsi qu’il l’a démontré dans sa phénoménologie de l’esprit et il a besoin de plusieurs étapes pour parvenir à cette pleine conscience de lui-même. Cette pleine conscience c’est acceptation de la part d’autre qui est en soi et acceptation du soi qui est dans l’autre. Pour ce faire il faut avoir fait l’expérience de l’autre en soi et pour ce faire il importe donc de nous laisser nous imposer cette souffrance du travail pour autrui qui est introduction de cet autrui en nous.
L’esprit ne s’ouvre pas ainsi aux distinctions, pour distinguer il faut en premier lieu introduire la négativité en lui. Tel doit être l’objet de tout travail. HEGEL. Encyclopédie des sciences philosophiques III. Philosophie de l’esprit (résumé)

C) La crise du travail dans le monde contemporain ?

1) Le caractère aliénant du travail moderne
Le travail moderne se caractérise par deux aspects : la division du travail et la spécialisation technique ainsi que le souci d’efficacité. Le sceptique prône un détachement mais ce détachement est-il possible ? La société ne réclame-t-elle pas de nous que nous occupions un poste et que nous remplissions une fonction ? Cette fonction n’est-elle pas la condition de notre acceptation par le groupe ? Mais tous les travaux se valent-ils ?Marx nous montre dans ce texte, le caractère aliénant du travail de l’ouvrier. L’aliénation s’explique par le fait que l’ouvrier effectue une tâche qui est contraire à son essence. Son essence c’est celle d’être un homme et d’être traité dignement – ce qu’il n’est pas en Occident lorsqu’il écrit ce texte – c’est aussi de faire un travail qui le satisfasse pleinement en son corps et son esprit – or ces travaux répétitifs ne le satisfont nullement en son corps et son esprit, ils lui donnent tout juste la possibilité de se nourrir et par leur répétition ne permettent en rien de progresser intellectuellement. Ce travail éloigne l’ouvrier de son être, de ce qu’il est. Il le ravale au rang de bête. Voire la bête humaine de Zola. L’ouvrier finit même par devenir une bête à force d’être traité de la sorte. Il faut donc sans doute opérer une distinction entre deux types de travaux :ceux que l’on opère pour soi véritablement et qui libèrent et ceux que l’on n’effectuent que pour d’autres – sans aucune considération pour soi – et qui enferment.K MARX. Manuscrit de 1844. Résumé

2) La recherche d'une solution par le travail non rémunéré ?
L’importance du travail Notre modernité nous montre qu’elle attache une importance considérable au travail. Il semble même qu’elle soit une société du travail. Comment expliquer ceci et prend-elle le sens de travail dans le même sens qu’Augustin, comme découvert d’un soi intérieur ?
Arendt nous indique que pour elle, la société moderne se caractérise par la victoire de l’homo laborens. Les sociétés antiques avaient plus exactement un mépris du travail et l’esclavage avait été inventé pour libérer certains hommes du travail pour leur permettre de s’adonner aux activités nobles : pensée et politique. On n’était pas noble, donc libre si l’on travaillait. Le travail était conçu comme un lien à la nécessité. Un homme qui ne consacrait pas son argent à se libérer du travail pour s’occuper de ces activités était considéré comme un pauvre homme. Nos sociétés démocratiques sont fort différentes. Tous travaillent et le politique, comme l’intellectuel ont un travail particulier au sein de la cité. Nul ne connaît véritablement un travail désintéressé. Or ce qui opprime dans le travail c’est le lien à l’intérêt, ce n’est pas le travail lui-même. On est pas libre si l’on est aliéné et l’on peut être aliéné par une pure recherche d’intérêt. Mais faut-il pour autant supprimer l’intérêt comme l’avaient fait les antiques et revenir à l’esclavage ? L’aporie de la modernité : la technique finit par rendre cette denrée essentielle quasiment rare. Arendt après avoir fait le constat dramatique de sociétés axées sur le travail intéressé qui se retrouvent de plus en plus sans travail pour tous alors que le travail était moyen d’égalisation des conditions propose de faire une distinction entre le travail proprement dit, l’œuvre et l’action. Chacune a une fonction bien précise qui n’est pas la même : le travail crée la survie, l’œuvre assure une permanence dont nous avons besoin et l’action œuvre sur le souvenir. L’homme complet et ne se sent complet que lorsqu’il travaille dans ces trois conditions là. La sortie de l’aporie pour Arendt : la distinction travail, œuvre, actionEn fait cette distinction nous rappelle que nous pouvons avoir une autre vision de notre travail. Nous pouvons aussi travailler certes pour nos besoins matériels et de survie de l’espèce (travail) mais nous pouvons également œuvrer en cherchant la part de durabilité qui peut exister en nous ( œuvre) et enfin être dans l’action( tournée vers l’autre ; action caritative, humanitaire, etc…) qui est laisser une trace dans le souvenir de l’autre.
Cette triple distinction permet de sortir de l’aporie car elle permet de poursuivre les efforts de la modernité sans faire en sorte de nous laisser enfermer par l’importance et le triomphe de l’homo laborans. Elle nous demande de voir la notion de travail sous un sens large et ainsi d’occuper nos vies de manière plus variée.
Donc travailler présente certes un aspect pénible mais travailler c’est d’abord nous ouvrir l’esprit et faire en sorte d’apprendre à opérer des distinctions, donc à apprendre à distinguer pris dans les deux sens du terme, c’est-à-dire à la fois faire des séparations judicieuses mais également apprendre à voir le réel tel qu’il est. Le travail nous sert et doit être tourné essentiellement vers cette distinction nécessaire qu’il nous faire entre les choses afin de ne pas les recevoir telles qu’elles nous apparaissent mais à les prendre pour ce qu’elles sont réellement. Mais qu’en est-il de la part négative du travail ? N’y a-t-il pas de part universelle négative de celui-ci ? Qu’est ce qui dans le travail me permet de faire cette place pour la distinction H Arendt. La condition de l’homme moderne ...(continued on the source link at the top)

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