C. − Exercice d'une autorité, contrainte extérieure à l'individu qui l'oblige à se soumettre et qui émane d'autres individus ou de forces extérieures à l'homme. Loi commune.
1. Littér., vieilli
a) Puissance, autorité, domination (de quelqu'un, d'une nation, d'un ordre social) qui s'impose elle-même (à quelqu'un, à une nation, à un ordre social).
- La loi du vainqueur; soumettre à sa loi.
- Alexandre rangea toute l'Asie sous sa loi, sous ses lois (Ac. 1835-1935).
- Bientôt, la loi du plus fort se fit sentir : (...) les femmes, par cela même qu'elles étaient les plus faibles, furent assujetties aux travaux les plus pénibles, et en recueillirent le moins de fruit (Laclos, Éduc. femmes, 1803, p. 458).
- C'est le seigneur qui dispose du travail des serfs. Serfs agricoles, disséminés sur l'immense domaine, serfs (...) réunis dans les annexes de la maison seigneuriale, tous ils sont sous la loi d'un individu (Jaurès, Ét. soc., 1901, p. 153) :
ㅡ Dicter/donner des lois. Exercer sa domination sur ses conquêtes.
- Dès demain (...) c'est vous et Koller qui dicterez des lois au Danemark (Scribe, Bertrand, 1833, I, 6, p. 132).
- La grande tribu Kel-Rhelâ, qui donne ses lois au Hoggar (Benoit, Atlant., 1919, p. 248).
- ... La France cherche à rentrer dans le sentier étroit de la sagesse, et (...) après avoir dicté des lois à l'Europe, elle veut s'en donner à elle-même... (Bonald, Législ. primit., t. 1, 1802, p. 128.)
- La belle Mariette, lors de son début à l'Opéra (...) soumit à sa loi l'un des ducs les plus brillants de la cour de Louis XVIII (Balzac, Rabouill., 1842, p. 305).
- Être sous les lois d'une femme (Ac. 1835, 1878).
- Un obstacle barbare De mes bras amoureux vainement te sépare; Tu connais quel amant s'engagea sous ta loi : Je saurai tout dompter pour t'assurer à moi (Legouvé, Mort Henri IV, 1806, IV, 5, p. 406).
- Maintenant l'ennemi contenu subira notre loi et notre manœuvre (Bordeaux, Fort de Vaux, 1916, p. 302).
- Dans ce tems même nous subissions la loi des Anglais sur mer; aucun de nos bâtimens ne parvenait à la Louisiane, et l'on ne pouvait payer à ces sauvages les présens que les Français s'étaient obligés de leur faire... (Baudry des Loz., Voy. Louisiane, 1802, p. 89.)
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