adj.
Qui ne convient pas; inattendu et surprenant. (= déplacé; ≠ congru)
- Mon frère, dit-elle, avait eu l'idée de vous marier. − Mais votre frère ne saurait avoir une idée si incongrue (Balzac, Pierrette, 1840, p. 109).
- Des ressemblances et des rapprochements incongrus, impossibles à prévoir, des jeux de mots interminables (Baudel., Paradis artif., 1860, p. 357).
- Mais le familier miracle de Noël me fit réfléchir. Je trouvai incongru que le tout-puissant petit Jésus s'amusât à descendre dans les cheminées comme un vulgaire ramoneur. Beauvoir, Mém. j. fille, 1958, p. 23.
♦ Qui manque de savoir-vivre. (= inconvenant)
- Ça cuvait si fort dans sa peau, ça le gonflait d'un tel gaz, qu'il lui sortait du vent par tous les trous. Et, la présence d'un prêtre l'excitant, il fut incongru. − Bougre de mal élevé! lui cria Buteau (Zola, Terre, 1887, p. 352).
- Nodier, plein de grec, affirme que déraison est un barbarisme; les grammairiens de son temps écartent comme incongrus aventureux, valeureux, vaillance (Gourmont, Esthét. lang. fr., 1899, p. 132).
CF. Incongrûment, adv. De manière incongrue.
- Pardonnez-moi de vous envoyer ainsi incongrûment mon argent; mais les placards pourraient me faire oublier ma dette! (Balzac, Corresp., 1831, p. 583)
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