α) C'est en ce lieu que, c'est l'endroit où.
- C'est là que nous allons; c'est là qu'il est né, qu'il fut tué.
- Tout ce qu'ils peignent appartient à la nature. C'est là que le poëte doit toujours puiser ses couleurs (Laya, Ami loix, 1793, p. 11).
- Elle avoit voulu que je fusse toujours servie dans mon appartement, et c'étoit là qu'elle aimoit à se trouver, c'étoit là que nous faisions nos lectures (Fiévée, Dot Suzette, 1798, p. 148).
- La place convenable pour les princes, c'est la Chambre des pairs; c'est là qu'ils devaient prêter serment à la charte constitutionnelle (Staël, Consid. Révol. fr., t. 2, 1817, p. 213).
♦ Expr. fig. C'est là que le bât* le blesse. C'est là que gît le lièvre*.
β) [Valeur temporelle] C'est alors que, c'est à ce moment-là que, c'est le moment où.
- C'est là qu'il sent la partie perdue; c'est là que je fus interrompu. Il nous ramènera le choléra! C'est seulement là que tu seras contente! (Céline,Mort à crédit, 1936, p. 385) :
9. Madame de Terville : Pour tenir une maison honorable, pour recevoir du monde, donner des fêtes, une femme n'a besoin de personne; un mari même la gêne souvent; il y en a de si ridicules! Mais quand les affaires s'en mêlent, quand l'argent manque, c'est vraiment là qu'on sent le désagrément d'être veuve.
Leclercq, Proverbes, Espr. désordre, 1835, 13, p. 275.
Leclercq, Proverbes, Espr. désordre, 1835, 13, p. 275.
γ) Au fig.
- Il veut (...) exposer ce qui se passe entre la cessation de nos manifestations par la mort et le retour de manifestations nouvelles par la naissance. C'est là que Platon se trompe (P. Leroux, Humanité, t. 2, 1840, p. 320).
- Tout Joubert (...) reste toujours en deçà de l'absolue lucidité en matière de sentiment. (C'est là que Constant le survole tellement) (Du Bos, Journal, 1924, p. 157).
Rem.
1. Le tour arch. (ou relâché de la lang. pop.)
c'est là où pour c'est là que (au sens locatif). V. aussi où.
- Sur les bords de la Seine, aux environs de Rouen, dans une superbe campagne, au milieu d'une société nombreuse. Ce n'est pas là où je pouvois travailler, je le savois (Cottin, C. d'Albe, 1799, p. 83).
2. Au fig., le tour est usuel (pour indiquer une situation ou une fin, un but).
- La tragédie, les tragédies de la haine familiale, c'est peut-être Corneille qui les a écrites. Et c'est là où nous sommes bien obligés de contredire Péguy, qui veut que tous les personnages de Corneille se battent « honorablement » (Brasillach, Corneille, 1938, p. 280)
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