2017년 7월 30일 일요일

[발췌] L’économiste étudie l’économie comme le poirier donne des poires


출처: http://blogs.alternatives-economiques.fr/harribey/2017/07/14/l'economiste-etudie-l'economie-comme-le-poirier-donne-des-poires




발췌 (excerpt):


(...) Une note du Conseil d'analyse économique propose aux économistes de se plonger dans la cité. Le journal Le Monde délivre, durant toute une semaine, une synthèse sur la crise dix ans après son déclenchement. Et notre magazine préféré Alternatives économiques publie un dossier sur le revenu universel pour "comprendre de débat" De quoi se poser des questions en se prélassant...

Agnès Bénassy-Quéré, Olivier J. Blanchard et Jean Tirole nous livrent une note du Conseil d'analyse économique(CAE) intitulée "Les économistes dans la cité" Le but des auteurs est d’« améliorer les interactions entre les économistes universitaires français et leurs différents publics ». Sans doute y a-t-il péril en la demeure puisque « les enseignants-chercheurs de la discipline pourraient renforcer leur crédibilité en améliorant leurs pratiques ».

(...)

Nos « trois » précédents sont suivis des « dix ans après » du Monde qui revient sur la crise de 2007. On se régale à l’avance des « Vingt après »… Les titres quotidiens sont prometteurs[3] : « Il y a dix ans, le capitalisme perdait pied… » ; « La finance a-t-elle vraiment appris du choc Lehman ? » ; « Des subprimes à la crise européenne… L’effet domino » ; « Quand la crise ébranle les certitudes économiques » ; « La finance mondiale renoue avec les excès ; Dettes, excès de la finance… À quand la prochaine crise ? ». Mais, le deuxième jour de cette rétrospective, Le Monde titre sur l’interview de Sarkozy, qui se targue d’avoir prévu la crise en août 2017, alors qu’elle avait déjà démarré depuis plusieurs semaines, sinon plusieurs mois, l’immobilier et les subprimes états-uniens ayant explosé depuis le printemps précédent.

(...) Mais de quels signes avant-coureurs s’agissait-il ? On ne le saura pas vraiment parce que Le Monde se contente de faire l’inventaire des pratiques bancaires. Certes, celles-ci sont très fautives, et la brochette des grands banquiers dénoncés comme coupables de ces pratiques est éloquente. Mais, en dépit du premier titre accrocheur « Il y a dix ans, le capitalisme perdait pied… », rien n’est dit des transformations du capitalisme depuis quatre décennies ayant abouti à la grave crise en question.

Quatre décennies de libéralisation du mouvement des capitaux, de priorité à la valeur pour les actionnaires et donc aux dépens des travailleurs, de fuite en avant financière pour tenter de pallier l’insuffisance de la demande globale (consommation et investissement). Avec au bout du compte, la surproduction et la suraccumulation de capital, et un rétablissement des taux de profit suspendus à la pression exercée sur les salariés par le chômage et l’austérité. Le tout dans un contexte où l'exploitation de l’environnement naturel atteint un point critique. Là est l’origine de la crise structurelle du capitalisme : dans la simultanéité des contradictions sociales et écologiques et leur renforcement mutuel.[4]

(...)

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