V.
A. − Se rendre + compl. prép. désignant un lieu
1. [Le suj. désigne une pers.] Se déplacer, aller. Se rendre à l'église, au bureau, à la gare.
- Je sortis pour me rendre à mon atelier (Gobineau, Pléiades, 1874, p. 68).
- Il doit se rendre sur les lieux du sinistre et en noter les péripéties (Coston, A.B.C. journ., 1952, p. 112).
2. [Le suj. désigne un inanimé] Aboutir, aller.
- L'eau de ruissellement et l'eau de pénétration se rendent à la mer, mais elles prennent des chemins différents (Boule, Conf. géol., 1907, p. 12).
- Un tube de plomb par où les vapeurs et les gaz mal odorants qui se dégagent sous la cloche, se rendent à la cheminée (Quéret, Industr. gaz, 1923, p. 271).
- Monsieur, cela suffit; je vais me rendre aux ordres de sa majesté (Reybaud, J. Paturot, 1842, p. 378).
- Elle se rendait à sa supplication, (...) elle renonçait à faire le Matterhorn (Peyré, Matterhorn, 1939, p. 249).
- Se rendre à l'évidence
- Le siége de Sens dura peu. La ville se rendit deux jours après que le roi d'Angleterre et le duc de Bourgogne se furent présentés (Barante, Hist. ducs de Bourg., t. 4, 1821-24, p. 309).
- J'ai vu des jeunesses plus insolentes que la vôtre, et elles ont fini par se rendre... Elles se sont rendues corps et âme. − Est-il possible? fit-elle, en regardant le psychiatre avec une surprise indicible. Peut-on se rendre? (...). − Comprenez-moi, dit-elle. À qui se rend-on? À qui rendrait-on son âme? Je crois qu'on se refuse ou qu'on se donne, mais se rendre? Bernanos, Joie, 1929, p. 664.
D. − Se rendre + attribut du suj. Devenir de son fait, par sa faute; faire qu'on se montre. Se rendre insupportable, malade, utile.
- Les hommes deviennent petits en se rassemblant: ce sont les diables de Milton, obligés de se rendre pygmées (Chamfort, Max. et pens., 1794, p. 23).
- Il faut être familier avec certaines règles de droit pour pouvoir raisonner sur ces questions: un profane s'exposerait à se rendre ridicule en en parlant (Sorel, Réflex. violence, 1908, p. 213).
- Peu de mortels furent d'abord assez heureux pour se rendre possesseurs d'un véhicule à roues (P. Rousseau, Hist. transp., 1961, p. 20).
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