I. − [Marque un déplacement du suj. et/ou de l'obj.]
II. − Mettre dans une certaine position.
III. − Au fig.
A. − Ramener à + compl.
1. Ramener tout à. Faire tout converger vers, subordonner tout à.
- Ignace ramène tout à l'effort (Bremond, Hist. sent. relig., t. 3, 1921, p. 467).
- Je ramenais tout à l'amour (A. France, Vie fleur, 1922, p. 432).
- Edmond qui ramenait tout à lui-même devant ce drame intérieur d'une famille alsacienne était bien prêt de se ranger du côté du fils (Aragon, Beaux quart., 1936, p. 214).
- Comprendre, c'est contempler, c'est-à-dire ramener à l'unité ce qui est épars et successif (Amiel, Journal, 1866, p. 217).
- L'apparente diversité des animaux peut être ramenée à un nombre restreint de modèles (Huyghe, Dialog. avec visible, 1955, p. 124).
- Tout le comportement humain se ramène-t-il, en fin de compte, à des réflexes conditionnés? (J. Rostand, La Vie et ses probl., 1939, p. 92). V. rame2 ex. de Albitreccia.
B. − Pop. Ramener sa fraise, sa gueule, sa pastille, sa poire ou, p. ell., la ramener. Intervenir en protestant; faire l'important. (= pop., fam. râler, rouspéter)
- Y aura chacun sa part, les gars, et pas d'rouspétance, ou l'premier qui la ramènerait, je l'brûle (Carco, Jésus-la-Caille, 1914, p. 196).
- Qu'est-ce que t'as à ramener ta fraise, t'es jamais content! (Dussort, Preuves exist., 1927, dép. par Esnault, 1938, p. 82).
- Fallait diviser pour résoudre!... C'était l'essentiel!... Tous les emmerdeurs en deux classes!... D'un grand côté... Tous ceux qui ramenaient pour la forme! (...) d'autre part ceux qui fumaient énormément, ceux qui sortaient pas du pétard... Ceux-là c'était du péril! (Céline, Mort à crédit, 1936, p. 506).
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