v.i. planer [conj. 3]
1. Se soutenir en l'air, les ailes étendues, sans mouvement apparent, en parlant d'un oiseau:
- Des corbeaux planent au-dessus du champ.
3. Flotter dans l'air:
- Une épaisse fumée planait au-dessus de l'usine.
4. FIG. Peser d'une manière plus ou moins menaçante:
- La mort planait sur cette famille.
vi.B(3).
(1) Dominer, de façon souvent pesante (quelqu'un, quelque chose).
- Une monotonie assoupissante plane sur la plupart de ses écrits, qui n'ont que deux sujets, la bible et ses ennemis (J. de Maistre, Soirées St-Pétersb., t.1, 1821, p.273).
- [Stéphane] donna un coup de marteau (...). Rien ne répondit, mais un silence planait (Estaunié, Simple, 1891, p.94).
- L'idée qui plane sur tous les progrès de la géographie est celle de l'unité terrestre (Vidal de La Bl., Princ. géogr. hum., 1921, p.5).
(2) En partic. Peser d'une manière menaçante, constituer une présence menaçante.
- Émotion, incertitude, inquiétude, malaise, menace, mort, mystère, suspicion qui plane.
- C'est une cérémonie religieuse qu'une tragédie grecque. (...) toujours le destin planant sur la vie de l'homme (Staël, Allemagne, t.2, 1810 p.238).
- On mangeait lentement, sans dire mot, une gêne insaisissable planant dans l'air (Moselly, Terre lorr., 1907, p.127).
- Aux généreux bouillonnements a succédé une vague somnolence; il plane une impalpable tristesse, un relent aigre d'enthousiasme refroidi (Martin du G., J. Barois, 1913, p.333).
(3) Laisser planer (un doute, un mystère, un soupçon). Laisser subsister dans les esprits.
- L'enfant ne répond pas, obstinément, laissant planer sur son père le soupçon que c'est lui qui l'a jeté par la fenêtre (Goncourt, Journal, 1889, p.1059).
- Il manoeuvre avec son dossier secret pour laisser planer un doute −même après la revision faite −sur l'innocence de Dreyfus (Clemenceau, Vers réparation, 1899, p.334).
CF. laisser planer le doute: to allow uncertainty to persist.
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