α) Libre de + subst.
− Qui est délivré, exempt de.
- Libre de tout souci, il put se livrer sans contrainte au doux penchant qui l'attirait vers la dot de Mademoiselle Steimbourg (About, Nez notaire, 1862, p. 199).
- Les membres de ce haut conseil seraient libres de toute recherche, de tout enseignement. Il ne feraient pas de discours. Ils ne publieraient pas de livres (Carrel, L'Homme, 1935, p. 353).
− Qui est maître de.
- La main de cette Antonia dont vous désirez d'occuper le cœur n'étoit à dédaigner pour personne (...); et Antonia, libre de son choix, ne l'arrêteroit que sur vous (Nodier, J. Sbogar, 1818, p. 173).
- En me demandant ma signature, n'est-ce pas, vous me laissez absolument libre de ma personne? (Dumas père, Monte-Cristo, t. 2, 1846, p. 501).
- Pour mener une campagne d'opinion, vous devez être libre, vous m'entendez bien, libre de vos mouvements, de vos décisions (Duhamel, Combats ombres, 1939, p. 207).
− En partic., vieilli. Être libre de sa parole. Ne pas tenir ses promesses.
- Les Étoliens, peuple brigand, pirates de terre, toujours libres de leur parole et de leurs sermens (Michelet, Hist. romaine, t. 2, 1831, p. 53).
- Mercédès ne dépend de personne, n'est-ce pas? Et elle est bien libre d'aimer qui elle veut? (Dumas père, Monte-Cristo, t. 1, 1846, p. 32).
- À sa mansarde où, matin et soir, les habitués de la place des Vosges étaient libres de l'apercevoir accoudé à la fenêtre (Estaunié, Ascension M. Baslèvre, 1919, p. 8). V. autoriser ex. 6 :
- Ah! Je voudrais qu'on me laissât tranquille, être oublié; libre de penser à mon gré sans qu'il en coûtât rien à personne et d'exprimer sans contrainte ou crainte des censures le balancement de ma pensée. (Gide, Journal, 1941, p. 64.)
- Par ce traité, il est libre aux généraux vendéens de rester en France ou de passer en Angleterre (Chateaubr., Mél. hist., 1827, p. 342).
- Quand vous lirez cette lettre, vous aurez le souvenir en votre pouvoir. Libre à vous de tout oublier (Balzac, Illus. perdues, 1839, p. 201).
- Inutile, Simon, de t'encourager au travail. Ou tu travailleras, ou tu te passeras de pain. Cela est ton affaire et je ne m'en mêlerai plus. S'il te plaît de mourir au pied d'une borne kilométrique couvert de haillons, libre à toi... (Giraudoux, Simon, 1926, p. 7).
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