A.− Remettre quelqu'un ou quelque chose à la garde, aux soins d'une personne dont on est sûr.
- Confier l'éducation, la garde, la tutelle d'un enfant à qqn;
- confier sa destinée, son honneur, sa vie à qqn.
- Se confier à la providence, au sommeil.
- Se confier au temps, qui remet insensiblement tout à sa place (Leclercq, Proverbes dram., Les Élections, 1835, p. 313).
- Elle [une chatte] coucha dans un panier, se confia au bassin de sciure comme un chat bien appris (Colette, La Maison de Claudine, 1922, p. 228).
- C'étaient de bons fellahs, qui possédaient (...) un peu de cette terre noire qui rend au centuple le grain qu'on lui confie (A. France, La Vie littér., t. 3, 1891, p. 131).
- Meyerbeer, Rossini, Verdi lui ont confié [au piano] les premières inspirations de leurs chefs-d'œuvre (G. Huberson, Nouveau manuel complet de l'accordeur et du réparateur de pianos, 1926, p. 3).
- ... pour une femme, le bonheur est d'être aimée, adorée, d'avoir un ami à qui elle puisse confier ses désirs, ses fantaisies, ses chagrins, ses joies; se montrer dans la nudité de son âme, avec ses jolis défauts et ses belles qualités, sans craindre d'être trahie; ... (Balzac, Le Père Goriot, 1835, p. 145.)
- Confier ses angoisses, ses espoirs, ses inquiétudes, ses peines, ses rêves, ses scrupules, ses soucis, ses tourments à qqn;
- confier qqc. dans, à l'oreille de qqn.
- Vous pouvez vous confier, madame, À mon bras comme reine, à mon cœur comme femme! (Hugo, Ruy Blas, 1838, III, 4, p. 403).
- Tu vois, je me confie, je me livre (Mauriac, Les Mal Aimés, 1945, I, 3, p. 166) :
- Jamais je ne retrouverais cette chose divine : un être avec qui je pusse causer de tout, à qui je pusse me confier. (Proust, La Fugitive, 1922, p. 497.)
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