2010년 6월 15일 화요일

exercice 3

8.
..... les grave conséquences politiques de ce mode de gouvernance du capitalisme. Que les salariés {ne sachent souvent plus} de qui leur sort dépend, et que celui-ci soit parfois scellé à des milliers de kilomètres de leur lieu de travail, par des flux financiers apparemment sans visage, ne peut être étranger à la montée de la désespérance sociale et du vote pour l'extrême droite en Europe: la violence et l'insécurité ne commencent-elles pas là?

7.
Ainsi, dans ce capitalisme patrimonial, l'emploi est plus que jamais une simple variable d'ajustement. C'est souvent celle sur laquelle les directions d'entreprise agissent en priorité, pour donner des gages de bonne volonté aux cabinets d'audit, aux agences de notation, aux investisseurs dont le désaveu public serait désastreux pour le cours de l'action.... Les détenteurs de capitaux sont censés aimer le risque: mais avec la corporate governance, ils ont inventé le moyen de s'en prémunir en le reportant sur les salariés!
  • cabinet d'audit
  • agence de notation
  • le cours de l'action: 주식 시세

  • prémunir: mettre à l'abri d'un danger.
  • = aguerrir, armer, garantir, garder, immuniser, préserver, protéger, vacciner.
  • se prémunir: se protéger contre une chose.
    = pallier, parer, prendre garde à, s'armer, se défendre, se garantir, se garer, se préserver, se protéger -littéraire: se garder, se précautionner.

6. Cette exigence inconditionnelle de création de vqleur pour l'actionnaire a eu des conséquences stupéfiantes sur les choix des entreprises. Ainsi, nombre d'entre elles n'ont pas hésité à s'endetter de façon colossale, auprès des banques et des investisseurs institutionnelles, pour éviter des émissions d'actions nouvelles qui feraient baisser le ratio profit/fonds propres (les actions font partie des fonds propres). Pour accroître mécaniquement ce ratio, elles n'ont pas non plus hésité à racheter massivement leurs propres actions: moins d'actions en circulation, c'est plus de dividendes pour chaque action, à profit donné! Ce qui aboutit à une situation cocasse: beacoup d'entreprises cotées sont lourdement endettées; et la contribution nette des actions au financement de l'économie américaine est devenue... négative, comme l'illustre le graphique ci-dessous.

5.
Attardons-nous sur le cas des fonds de pension. De quoi s'agit-il et d'ou vient leur pouvoir? Ce sont des groupements de'épargnants qui prennent des parts (souvent restreintes) dans le capital de diverses entreprises. Eux n'agissent pas, en general, dans une optique de spéculation. Ils cherchent au contraire à infléchir durablement la conduite des affaires, dans le sens d'une maximisation des bénéfices par action: dans chacune des sociétés dont ils détiennent des titres, les représentants de ces fonds exercent une surveillance très poussee sur la gestion des managers et ses résultats financiers. Ils s'appuient pour cela sur les études des cabinets d'audit financier qui dessèquent en permanence stratégies et comptabilités. L'aura de ces cabinets auprès des grands investisseurs est telle que les directions d'entreprises se sentent obligées de se plier à leur normes d'appréciation en matière de comptabilité, d'organisation du travail, d'objectifs de gestion. Cette gestion doit être tournée vers une rentabilité maximale des fonds propres(자기자본이익률의 극대화) des entreprises, c'est-à-dire des fonds qui ne sont pas empruntés, seulement ceux qui sont apportés par les actionnaires en échange de dividendes annuels. Le chiffre qui a souvent emporté l'adhésion des gestionnaires de épargne concentrée est celui de 15%: 15% pour le rapport du profit aux fonds propres, quelles que soient les 2volutions du profit et de la production...

4.
... It faut ici préciser que les protagonistes des marchés financiers ne sont pas une multitude de petits épargnants à la recherche de placements sûrs et raisonnablement rémunérateurs, mais des investisseurs institutionnels qui sont en compétition entre eux pour obtenir le meilleur rendement, rapidement si possible...... Or, c'est précisément la déréglmentation des années 1980 qui a abouti à cette professionnalisation de la Bourse. Dire qu'il s'agit d'une désintermédiation de la finance est donc erroné, car même la détention de titres est désormais en grande partie intermédiée. En outre, les acteurs de cette finance, qualifiée à tort de directe, ne sont pas sur le marché pour y évaluer les perspectives objective de profit des différentes entreprises et sélectionner prudemment les projets économiques les plus prometteurs: ils sont là pour exiger une rentabilité financière élevée des entreprises dont ils détiennent des capitaux, quelles qu'en soient les conséquences sur les autres variables économiques. Cette obsession de la rentabilité a pour effet de déconnecter la sphère financière des besoins de l'économie capitaliste réelle, sans même parler de ceux de la société.

3.
On y(=dans une récente enquete) apprend que les très petites entreprieses innovantes, dans l'impossibilité de s'autofinancer faute de profits initiaux, sont désertées par la communauté financière privée, non seulement les établissements de crédit traditionnels mais aussi les collecteurs d'épargne sur les marchés financiers, comme les capital-risqueurs. Et ce n'est que grâce au financement public, des collectivités locales notamment, que certains projets parviennent tout de même à démarrer! Un exemple de plus de l'incapacité du capitalisme à assumer le risque, contrairement à un mythe bien enraciné, et à s'autoréguler sans la béquille de l'Etat.

2.
Les augmentations de capital par émissions d'actions ne représentent que 1,1% du montant des financements de projets innovants. Et les apports de fonds par capital-risque, seulement 0,1%, autant dire rien. Alors que ce mode de collecte de l'épargne pour très petites entreprises innovantes a portant[poutant??] été érigé en modèle pour l'avenir! Michel Aglietta explique pourquoi ce modèle inventé aux Etats-Unis et qui y a connu, un temps, un grand succès, est difficilement exportable hors du contexte américain.[9]

... Michel Aglietta, Macroéconomie financière, La Découverte, collection Repères, Paris 2001, p. 31-36.

1.
En fait, c'est l'idée même que les marchés financiers jouent un rôle majeur dans le financement des projets économiques privés qu'il faut mettre en cause. Pourtant, les chiffres le plus souvent mis en avant ne laissent en apparence planer aucun doute sur le fait que nous vivons à l'heure d'une finance directe de marché, où les banques (les intermediaires) ne jouent plus qu'un rôle reduit. .... Mais il ne faut pas perdre de vue que ce sont avant tout les plus grosses entreprises qui sont cotées en Bourse: en 2001, 85% des 250 sociétés non financières cotées sur le premier marché de la Bourse de Paris comptaient plus de 10000 salariés. Cela n'est pas du tout représentatif du tissu économique hexagonal, ..... Au total, les 650 sociétés non financières cotées à Paris représentent environ 20% de la valeur ajoutée du secteur privé et deux millions d'emploi, soit à peu près 15% de l'emploi non public. C'est beaucoup, mais cela indique qu'une grande partie de l'économie française ne repose pas sur la finance de marché.

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